Le mot « gargouille »
provient des racines « garg » et de l’ancien français « goule » (gueule). Il fait référence au bruit de l’eau restituée par le gosier.
Le rôle premier des gargouilles est d'évacuer les eaux de pluie à distance des murs.
Le soin apporté par les sculpteurs à ces figures chimériques haut placées et hors de portée du regard
laisse aussi supposer un rôle symbolique.
La gargouille est la gardienne du Bien et du lieu sacré...
Tous ceux qui se sont laissés tenter par le vice et la luxure ne peuvent pénétrer dans le lieu sacré et le
profaner. Toutes leurs turpitudes seront comme l’eau rejetées par les gargouilles gardiennes du lieu.
Ces sculptures en forme de chimères effrayantes rappelaient aux fidèles qu’ils devaient constamment se
méfier du démon.
La gargouille apparaît comme un symbole de la vie nocturne, de l'obscur, du monstre en soi, des démons
ravageurs.
C'est aussi un symbole positif qui, à bien des égards, s'apparente au dragon.
Elle représente la vie cachée au fond de soi-même. Elle est en même temps un gardien vigilant, un
cerbère et un séducteur, comme tous les diables par ailleurs.
La gargouille est un démon qui protège des démons.
C'est la pensée magique qui cherche à combattre le feu par le feu.
Les légendes racontent que les gargouilles hurlaient à l'approche du mal.
Et...s'il y avait de la beauté dans la laideur?